La revue Cinétismes (ISSN-L2791-2973/E-ISSN-2791-2981) est une revue internationale et pluridisciplinaire en ligne (https://www.revue-cinetismes.com/). Sa vocation est de rapporter des publications originales sur le langage en rapport avec les domaines des humanités, qu’elles couvrent les lettres, les sciences humaines ou sociales, du moins une partie, ou qu’elles soient numériques. Bilingue, elle accepte des contributions d’expression anglaise et française. Bisemestrielle, elle paraît deux fois par an, en février et en septembre, avec la possibilité d’avoir éventuellement 02 numéros spéciaux par thématiques.

Le cinétisme est un concept de la psychomécanique (ou psychosystématique) du langage de Gustave Guillaume. Il procède de l’idée d’un dynamisme de création naturellement présent dans l’esprit humain et qui détermine sa capacité à concevoir des images plus ou moins achevées des faits de langue. Le cinétisme nous introduit à la connaissance profonde d’un objet, cet objet fut-il le temps. Par la pluralisation, Cinétismes, nous en ouvrons le champ des possibles, avec pour idéal de créer des ponts : 1. au plan disciplinaire entre les sciences du langage avec d’autres sciences connexes apparemment opposées ; 2. sur le plan de la coopération Sud-Sud, entre les chercheurs du continent africain entre eux et entre eux avec ceux hors du continent dans le cadre d’une coopération Nord-Sud gagnant-gagnant; et 3. sur le plan du développement durable, pour donner une tribune d’expression, d’expérimentation et de visibilisation des travaux scientifiques originaux et de leurs résultats de ces travaux sur le Continent ou ailleurs, qu’il s’agisse d’autrices et d’auteurs confirmé.e.s ou de chercheuses et chercheurs débutant.

Cinétismes rime donc avec émulation, mise en application, diffusion de la recherche et des savoirs locaux et coopération équilatérale. Les cinétismes matérialisent des trajectoires, présentent le degré de pénétration de l’unité linguistique à travers diverses recherches et sciences connexes. L’organisation interne de la revue permet de satisfaire les normes du peer- review et est en open access, ce qui lui permet de prétendre à un classement international.

Le prochain appel thématique est en cours. Il s’intitule « CHOIX DE LANGUES, LANGUES CHOISIES. PLAIDOYER EN FAVEUR D’UN DÉVELOPPEMENT DURABLE DES LANGUES NATIONALES / CHOICE OF LANGUAGES, CHOSEN TONGUES. ADVOCACY FOR SUSTAINABLE DEVELOPMENT OF NATIONAL LANGUAGES». Le terme des soumissions est fixé au 1er août 2023 et le numéro est à paraitre au 05 septembre 2023, pour le tome 1, et au 15 février 2024 pour le tome 2. Quant au numéro varia, il fait l’objet d’un appel permanent.

 

La revue est dotée de trois (03) instances :

Le Comité de Rédaction qui définit la ligne éditoriale rassemble les compétences à la fois scientifiques et organisationnelles nécessaires à la réalisation de la revue et à l’application de la politique éditoriale, des règles de sélection et du rythme de publication. Il définit les sommaires, assure l’équilibre thématique de la revue, programme les numéros spéciaux thématiques.

Le Secrétariat technique de rédaction est directement rattaché au Comité de Rédaction et intégré à la communauté scientifique : il réceptionne et enregistre les contributions, organise les réunions des membres de la rédaction, assure les tâches matérielles de circulation des manuscrits pour les expertises, entretient les relations avec les auteurs, prépare les textes, vérifie les bibliographies, suit les étapes de fabrication, relit et corrige ;

Le Comité de Lecture constitué en instance ou en permanence en fonction des thématiques traitées est composé d’universitaires et de chercheurs, d’experts multidisciplinaires intervenant comme lecteurs invités pour évaluer les articles avant publication. Accepté pour publication en l’état, acceptée pour publication après révisions mineures, acceptée pour publication après modifications majeures (y compris refonte du texte), refusé pour publication sont autant d’avis que peut émettre un expert, spécialiste reconnu d’un champ, après lecture critique d’un manuscrit. La nouveauté des résultats, l’intérêt de l’hypothèse, la qualité de la démonstration, la force de l’appareil critique, la clarté des illustrations sont autant de critères d’évaluation en faveur d’une publication. Comme pour toutes les revues à Comité de Lecture deux expertises par manuscrit, voire une troisième en cas d’avis contradictoire, souvent assuré anonymement, sont requises ;

Le Comité scientifique constitué d’experts reconnus au-delà de la caution scientifique qu’ils apportent à la discipline.

Ce deuxième numéro à thèmes libres (varia) s’organise autour de deux dossiers : un dossier réservé aux articles et un autre réservé aux notes de lecture. Pour les dossiers d’articles, 10 contributions ont été retenues. Parmi ces contributions, 01 est le fruit d’un travail collaboratif d’un doctorant et d’une chercheuse confirmée. Les 09 autres sont le fruit des recherches d’auteurs confirmés :

  • Akono Martin Brice analyse L’impératif, entre profil discursif et chronothèses guillaumiennes dans le but de démontrer que celui-ci est également un mode de discours à partir de l’observation de son usage dans les pièces dramatiques. Sur la base de l’hypothèse que l’usage qu’en font les dramaturges n’est pas exclusif au discours, il parvient au résultat que l’impératif peut relever aussi bien du discours que de la pensée. Sa démarche résolument mixte allie analyse statistique et analyse psychomécanique des différents profils verbaux dudit temps dans la pièce dramatique camerounaise, Trois prétendants, un mari, de Guillaume Oyono Mbia.
  • Balla Mustafa Idriss, dans une seconde contribution (Symbolism in Chinua Achebe Writings), s’interroge sur les caractéristiques du style d’écriture de Chinua Achebe, pour mettre en relief son symbolisme. Il postule pour finir que le symbolisme utilisé par l’auteur lui permet d’ouvrir les portes du sens individuel et collectif et conclut que les signes et les symboles sont des concepts importants pour comprendre sa littérature, mais également toute littérature africaine.
  • Ebelechukwu Eucharia Iruka (Waisting an despised souls in Aminata Sow Fall’s Douceur du Bercail) met en lumière les expériences amères de la migration dans Douceurs du Bercail (1998) d’Aminata Sow Fall, notamment la situation critique des femmes migrantes sur lesquelles elle met l’accent, en adoptant la théorie de l’action sociale de Max Weber (1978) au bout de laquelle elle pointe du doigt la responsabilité des gouvernements.
  • Fingoue Claude Bernard procède à une Analyse énonciative d’un discours présidentiel (Paul Biya, 10 septembre 2019), grâce aux pistes de recherche sur l’énonciation édictées par E. Benveniste et l’apport de la lexicométrie en analyse du discours, il ressort la portée pragmatique de cet art de la parole publique.
  • Manga Marie et Abe Atangana (Langue de socialisation primaire et communication intergénérationnelle, cas des villes de Yaoundé et Soa (Cameroun)) interroge le phénomène de la socialisation langagière et son impact sur les interactions intergénérationnelles, sur la base de données et d’études expérimentales, et en arrivent à la conclusion que la négligence ou la non-initiation des jeunes à leur langue maternelle est un des facteurs déterminants de l’échec à la socialisation langagière intergénérationnelle.
  • Nkoua Essondjo Mike Hans Emmanuel, dans sa contribution intitulée L’attachement dans la scolarisation des jeunes enfants déplacés internes au Cameroun : enjeux et impact, analyse les troubles d’affectivité sur la scolarisation des écoliers vivant hors du cadre familial originel pour ressortir l’impact des suppléants familiaux sur leur socialisation, dans le cadre d’analyses psychosociologique et au au regard des enjeux et obligations qui incombent auxdits suppléants.
  • Oyeka Chiamaka Ngozi, nous ramenant au sexisme dans l’anthropologie africaine (An anthropolinguistic perspective to bride-wealth discourse among the Ibo of Nigeria), propose d’étudier le discours sur la dot par la classe masculine chez les Ibos du Nigeria, à partir d’observations in situ, pour en ressortir la tendance/les modalités ainsi que les représentations sur la valeur matérielle de la mariée.
  • Rakotomalala Jean Robert (Intelligibilité et mémorisation dans le langage) remet en question le postulat linguistique de la mémorisation binaire, notamment celle qui veut que la langue fonctionne sur un système de différences et d’opposition, et explorer le rapport du langage à la mémoire dans ce que Donald appelle le stade mythique de l’humanité, c’est-à-dire dans la cadre d’une temporalité ouverte, cela dans une perspective pragma réflexive.
  • Takam Omer (Une analyse stylistique du poème « Dénonciation civique » de René Philombe) pose en problème l’avidité de l’humain, qu’il anathémise au prisme de l’approche stylistique, dans le but d’en fait voir les modalités ou la configuration particulière de l’égoïsme dans l’esprit du texte étudié.
  • Enfin, Cissé Mohamadou Hassane (Le statut sémiotique de la figure de la femme dans l’espace cinématographique africain. Cas de Timbuktu (2014) de Abderrahmane Sissako, de Sia, le rêve du python (2001), de Dani Kouyaté, et Guimba, un tyran, une époque (1995), de Cheick Oumar Sissoko) propose une analyse sémiotique de la figure de la femme, telle qu’elle est configurée dans les films de fiction Sia, le rêve du python (2001), de Dani Kouyaté, Timbuktu (2014), de Abderrahmane Sissako et Guimba, un tyran, une époque (1995) de Cheick Oumar Sissoko en vue de mettre en lumière les motivations de la création et la mise en discours de ce personnage dans l’espace filmique.

Pour le dossier de lectures, une note est parvenue à la rédaction

  • Kone Drissa rend compte de l’ouvrage qui s’intitule Intellectuels non europhones de l’universitaire sénégalais Ousmane Kane. C’est un document de travail paru en 2003 à Dakar aux éditions CODESRIA qui comporte 71 pages, pour lequel le lecteur du jour donne sa critique, ouvrage qu’il qualifie de « synthèse brillante de l’islam intellectuel et militant en Afrique subsaharienne ».

Le numéro se termine par l’argumentaire du prochain appel suivi des recommandations d’écriture aux auteurs et autrices. La revue est en accès libre et les articles de ce numéro sont téléchargeables gratuitement à partir du titre sur le site de la revue, à la même adresse : https://www.revue-cinetismes.com/ Pour toute remarque, commentaire ou proposition éditoriale, n’hésitez pas à nous écrire à revuecinetismes@gmail.com.

COORDINATION

Assanvo AMOIKON DIHYE, Claude Bernard FINGOUE & Demba LÔ

CINETISMES, Vol.1, n°2 Février 2023 – [Téléchargez LIVRE]

COUVERTURE/ SOMMAIRE  [Téléchargez]

SOMMAIRE
Mise en ligne 06/02/2023